Pourquoi changer (encore) d’heure en 2020?
Le 30 mars prochain, nous allons changer d’heure pour passer à celle d’été. Mais, au fait, pourquoi le faisons-nous?
L’idée de changer d’heure au passage de l’hiver n’est pas récente. Selon certaines source, cette proposition serait apparue en 1784 aux États-Unis. Elle aurait été proposée par l’écrivain et homme politique Benjamin Franklin et avait pour but de réaliser des économies d’énergie. Comme quoi l’inventeur des lunettes à double foyer avait tout du visionnaire…
Mais c’est seulement le 30 avril 1916, durant la Première Guerre mondiale, que cette mesure fut instaurée en Allemagne afin d’économiser le charbon. L’Angleterre suivit un mois plus tard.
En 1917, le Conseil fédéral suisse refusa l’heure d’été. Selon lui, les économies de charbon n’étaient pas suffisantes pour pousser à avancer les montres d’une heure lors du passage à la période estivale. De plus, les agriculteurs ont fait remarquer que décaler la traite des vaches de 60 minutes risquait d’altérer la qualité du lait.
Puis, en 1941, le Conseil fédéral a finalement imposé l’heure d’été pour réaliser des économies. Deux ans plus tard, la Suisse est retournée à l’heure d’hiver. Plusieurs autres pays ont également abandonné l’heure d’été à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les années 1970, les pays limitrophes à la Suisse adoptent à nouveau l’heure estivale à cause du choc pétrolier. Cependant la Suisse ne suit pas le mouvement, suite au référendum du 28 mai 1978 par lequel les Helvètes refusent de changer d’heure en été.
Finalement, en 1981, notre pays accepte de s’aligner sur le changement d’heure pour faciliter les échanges avec les pays voisins. Malgré quelques oppositions, la Suisse a gardé ce changement et aujourd’hui nous l’effectuons encore deux fois par année.
Aujourd’hui, l’Europe veut supprimer le changement d’heure et une question se pose alors: quelle heure va-t-on garder? Les pays du continent vont-ils arriver à tous se mettre d’accord, ce qui faciliterait les échanges? Autant de sujets dont les pays européens débattent encore, à l’heure… où nous mettons sous presse.
Giovanna et Téa
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