Le Directeur est en pleine forme

Connaissez-vous bien le directeur des Écoles d’Ecublens? D’où il vient? Pourquoi il est devenu directeur? Les élèves de la classe 8P/5 ont soumis Serge Lugon au jeu des questions. Interview

Monsieur Lugon, depuis combien de temps exercez-vous le métier de directeur ?

Cela fera 26 ans le 30 juin.

Pourquoi avez-vous choisi de faire le métier de directeur et pas celui d’enseignant ?

J’ai fait enseignant parce que j’aime bien l’organisation, mais c’était pas mon style de faire 40 ans d’enseignement. Ce n’est pas que je n’aime pas les enfants, mais je voulais voir autre chose. C’est pour ça que j’ai commencé par faire 10 ans d’enseignement. Ensuite, j’ai continué l’enseignement, mais j’avais un mi-temps comme formateur de maîtres. Je me suis dit que l’étape suivante, au niveau des possibilités de promotion dans ce secteur, c’était de devenir doyen ou directeur, mais je n’ai jamais été doyen. Je suis passé directement au stade de directeur. J’ai eu de la chance ! En général, on devient directeur vers 45, 50 ans. J’ai commencé à 35 ans.

Où avez-vous fait vos études pour exercer ce métier ?

J’ai suivi un processus tout a fait normal, en primaire à Lausanne. J’ai aussi fait le collège, c’est un peu comme la VP maintenant. Et je suis allé au Belvédère, aussi à Lausanne. Une fois mon certificat d’étude en poche, je suis allé au gymnase ; à l’époque on faisait deux ans. Ensuite, je suis entré à l’université pour étudier les mathématiques et un petit peu de physique. Au bout de quatre ans, j’ai obtenu une licence, ce qui correspond maintenant entre le Bachelor et le Master, c’est mieux qu’un Bachelor mais moins bien qu’un Master. J’ai donc fait 4 ans, plus une de formation pédagogique pour devenir maître de mathématiques.

Où avez-vous commencé à enseigner?

Au Belvédère. Un vrai retour aux sources. Plus tard j’ai été pris comme formateur de maître dans l’entité qui est l’ancêtre de la HEP. J’ai poursuivi à Ecublens. Pour enseigner, à l’époque, il fallait juste avoir un titre universitaire, c’est tout, il n’y avait pas de formation. Quand j’ai été nommé, en 1993, j’ai dû suivre sept formations de trois jours pour les nouvelles directrices et nouveaux directeurs. J’ai donc une formation après être nommé.

Être directeur représente beaucoup de travail…

Avant ou après la nomination ?

Les deux.

Oui, mais avant, c’est surtout les études. Il y a beaucoup de gens qui font des études dans différents domaines, maintenant. Quand on est directeur d’école, on est responsable de quatre secteurs. La pédagogie, ça, je la délègue surtout aux doyens…

Donc, avant d’être directeur, vous étiez déjà enseignant ?

Oui.

Aimez-vous ce métier ?

Oui, bien sûr, j’aime toujours ce métier, même s’il y a de plus en plus de problèmes à régler.

En quoi consiste votre métier ?

C’est vraiment d’organiser l’école pour aller dans le bon sens. C’est la chose essentielle…

Faut-il des qualités spécifiques pour être directeur ?

Oui, il y en a plusieurs. Il faut être résistant au stress, avoir le sens de la communication et posséder des qualités humaines. Il faut être compréhensif.

Faites-vous des remplacements (des fois) ?

Oui, j’en ai fait une ou deux fois durant mes premières années d’enseignement. Mais je n’en referai plus, car je n’ai plus le temps nécessaire pour cela.

Propos recueillis par Evy Barbudo et Evan Kaelin de la 8P/5